from December, 21 2011 to January, 15 2012
Introduction
Sophie Gaucher invite l’atelier La Passerelle à exposer une série de travaux anciens et récents. Cette exposition est accompagnée de la projection du film Bricoleurs de paradis de Rémy Ricordeau et Bruno Montpied.
L’atelier de La Passerelle est un atelier d’arts plastiques inauguré il y a plus de 20 ans à Cherbourg, dans le cadre d’un service d’insertion social. Il s’adresse à des adultes vivants avec une déficience intellectuelle. La plupart travaillent à l’E.S.A.T (Etablissement et service d’aide par le travail ), de la Glacerie (une commune de la communauté urbaine de Cherbourg dans la Manche), ou au FOA (foyer de vie pour personnes handicapées mentales), des Pieux (une autre commune du cotentin à 50 km environ de Cherbourg).
D’autres encore sont retraités ou en famille d’accueil.
En ce moment, l’atelier compte 20 participants réguliers ( âgés de 20 à 60 ans et plus ) répartis en deux groupes. Chaque groupe se retrouve deux heures par semaine, les lundis et jeudis, de 17 à 19h au 21, rue Louis XVI, à Cherbourg, dans les locaux du Service d’Insertion.
Ce lieu est avant tout un lieu de détente, d’expression et de découverte autour des arts plastiques dans lequel nous accueillons tous ceux qui en manifestent le désir pour peu qu’ils soient régulièrement présents et qu’ils s’investissent dans leur production.
Les propositions de travaux, les « sujets » sont le plus souvent amenés au cas par cas. Nous cherchons à la fois à faire plaisir, à rassurer, mais aussi à développer les personnalités des uns et des autres au travers de leurs propres découvertes graphiques.
visualisez les travaux sur le site
http://lapasserelle-acais.blogspot.com/
Bricoleurs de paradis
un film de Rémy Ricordeau
écrit en collaboration avec Bruno Montpied
52 mn, 2011
Production Temps Noir
Bricoleurs de Paradis nous emmène à la rencontre d’Arthur, André, Michel, Concetta, et beaucoup d’autres, qui consacrent leur temps à s’occuper de leur jardin et à décorer leur maison. Mais à la différence de la plupart, eux les transforment, pour s’ériger des royaumes fantastiques et les peuplent de créatures bariolées. Souvent retraités issus de la classe ouvrière, sans formation artistique ni référence culturelle, ils recherchent avant tout le plaisir de faire, de bricoler, de rafistoler, de créer, de donner une forme à leurs rêves, loin des canons traditionnels de l’art contemporain. « Collectionneurs fous », « fétichistes des nains de jardin », « glaneurs et amasseurs de détritus», on ne les résume bien souvent qu’à ces caricatures.
Le film est l’histoire d’une quête dans le Nord et l’Ouest de la France, à la recherche de ces environnements insolites d’art populaire, ces éruptions sauvages d’onirisme qui se remarquent ici ou là au bord des routes. En allant à la découverte de ces univers singuliers et de leurs créateurs, c’est la prégnance du monde social sur les hommes et leur imaginaire qui est interrogée. Une réflexion sur la liberté et la possibilité de son expression sensible comme miroir de la liberté humaine dans l’univers social tel qu’il s’impose à tous.