Dialogue en anglais, non traduit.

En 2008, Sarah Nuttall et Achille Mbembe publient Johannesburg : The Elusive Metropolis. Centré sur la capitale économique sud-africaine à l’ère post-apartheid, leur livre change radicalement la donne. Jamais plus il ne sera possible de penser Johannesburg au 21ème siècle comme on l’a pensée jusque-là, comme une ville engluée dans son passé ségrégationniste, envieuse d’une modernité qu’elle a cherché à copier, mais dans laquelle elle n’a pas su pleinement s’insérer. Polycentrique, hybride, faite d’histoires multiples et enchevêtrées, la ville que nous livre les auteurs est profondément cosmopolite. Mieux, elle réinvente la notion même de cosmopolitisme.

En conversation avec Dominique Malaquais, Nuttall et Mbembe reviennent sur leur ouvrage. En cinq ans, la ville et le pays dont elle est l’ancre ont connu beaucoup de transformations. Quels regards les auteurs posent-ils aujourd’hui sur Johannesburg et sur le livre qu’ils lui ont consacré ? Destruction massive de lieux, d’espaces de vie et de contestation ; grave crise écologique ; nouvelles manières de penser et de dire la pauvreté comme la richesse ; langage artistique et littéraire en pleine mutation : tels sont quelques-uns des sujets qu’ils se proposent d’aborder dans cet échange le 3 juillet.


Sarah Nuttall est maître de conférences en Littérature et Cultural Studies, et directrice du Wits Institute for Social and Economic Research (WISER), de l’Université de Witwatersrand à Johannesburg.

Achille Mbembe est chercheur en Histoire et en Politique à l’Université de Witwatersrand et chercheur principal au WISER.

Dominique Malaquais chercheuse au Centre d’Etudes des Mondes Africains (CNRS) et directrice de SPARCK (Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge)