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My Joburg
du 20 juin au 22 septembre 2013
Présentation
My Joburg s’inscrit dans un cycle d’expositions que la maison rouge consacre aux scènes artistiques de villes dites «périphériques», cycle initié à l’été 2011 avec la ville de Winnipeg dans le Manitoba au Canada. L’exposition présentera un panorama de la scène artistique de Johannesburg, en mettant plus particulièrement l’accent sur une jeune génération d’artistes, encore largement méconnue en France.
Johannesburg, couramment appelée par ses habitants Joburg ou Jozi, mégalopole de plus de 6 millions d’habitants avec ses townships environnants dont le plus connu, Soweto, compte à lui seul presque 2,5 millions d’habitants, se révèle comme une « métropole insaisissable », selon l’expression de l’historien et chercheur en sciences sociales, Achille Mbembe.

Une communauté artistique féconde, rassemblant peintres, photographes, vidéastes et plasticiens, s’y est développée. A travers ses travaux, elle décrit une ville en pleine mutation, chargée d’histoire sociale, politique, urbaine. Le projet de cette exposition est de tenter d’en capter certaines facettes. Sans prétention d’exhaustivité, mais avec leur regard neuf et curieux, Paula Aisemberg et Antoine de Galbert, respectivement directrice et président de La maison rouge, ont choisi pour construire l’exposition et le catalogue qui l’accompagnera, de s’entourer des protagonistes et spécialistes de la scène artistique de Johannesburg que sont Nechama Brodie, Dorothée Kreuzfeldt, John Fleetwood, Bettina Malcomess, Molemo Moiloa et Sean O’Toole.
Ville tentaculaire et cosmopolite, Johannesburg est composée d’un maillage de districts hétéroclites : des quartiers « branchés », comme Melville, avec ses multiples restaurants, bars et boutiques « vintage », ou Sandton, à l’aspect de ville nouvelle avec ses résidences gardées et ses gigantesques galeries marchandes construites à la fin des années 1990, aux townships où règne une misère et une criminalité que les vingt années de démocratie de la nouvelle Afrique du Sud ne sont parvenues à endiguer. L’injustice sociale n’a pas disparu avec l’Apartheid supprimée en 1994, et la tâche semble immense dans le domaine politique et social pour que toutes les voix soient entendues.
La ville poursuit pourtant sa mue. Des habitants se sont déplacés transformant certains quartiers, comme le centre ville autrefois déserté, en des zones fréquentées, parfois à la mode (comme Arts on Main); des migrants originaires des pays limitrophes comme le Zimbabwe ou le Mozambique, s’y sont installés.
Cette disparité urbaine et sociale est prise à bras le corps par nombre d’artistes qui, selon leur âge, leurs origines, leurs mediums rendent compte différemment de ces problématiques et essaient de saisir les changements de leur pays et de leur ville.
L’activité artistique connaît aujourd’hui un réel dynamisme soutenu par un réseau actif de structures privées et publiques.
Des galeries d’art diffusent le travail des artistes sud-africains hors du pays et du continent africain, notamment à travers les foires auxquelles elles participent. A Johannesburg, la Joburg Art Fair, foire d’art contemporain organisée chaque année, est devenue un lieu de référence en Afrique pour les spécialistes. Des entreprises privées soutiennent aussi les artistes à travers leurs achats, commandes et attributions de prix. Les institutions publiques ou semi-publiques, comme le musée de la ville, la Johannesburg Art Gallery, ou le nouveau musée WITS de l’université du Witwatersrand, en plein centre de Johannesburg participent du même élan. Des collectifs d’artistes et des associations à but non lucratif, comme le Center for historical re-enactments, la Trinity Session, la Bag factory, ou encore l’August house, se sont créés en quelques années renforçant le réseau artistique de la ville. Un enseignement d’art et d’histoire de l’art de qualité dispensé dans plusieurs universités de Johannesburg laisse présager la constitution d’un terreau fertile pour l’avenir artistique de la ville.
Aujourd’hui Johannesburg occupe une place essentielle pour l’art contemporain africain.
commissaires
Paula Aisemberg
Antoine de Galbert
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