La maison rouge présente le travail, encore inédit en France, de Michael Borremans, artiste belge, né en 1963 et installé à Gand.
La virtuosité technique de Michael Borremans tant dans ses œuvres à l’huile sur toile que dans ses dessins, parfois réalisés sur les pages extraites de livres anciens, au crayon, à l’aquarelle ou à la gouache, interpelle au premier regard.
Très vite les références à la peinture flamande et plus encore à celle de Manet viennent à l’esprit, mais les scènes représentées nous rapprochent davantage du présent, tout au moins du milieu du XXè siècle, avec des échos à l’illustration, au cinéma des années 40 et surtout au surréalisme belge.
En effet, rien n’est tout à fait normal dans les œuvres de Michael Borremans, le thème narratif est très souvent associé à l’onirique, à l’imaginaire; ses personnages sont toujours dans des attitudes Enigmatiques occupés à des tâches que l’on ne saurait décrypter exactement. Travailleurs méticuleux ou petits groupes constitués de la classe moyenne, ils échappent à la réalité représentée par un détail.
Dans beaucoup de ses dessins, la notion d’échelle, de mise en abime se fait jour. Les personnages semblent se mouvoir dans des maquettes architecturales, des décors de théâtre et sont observés par d’autres. Des textes accompagnent très souvent ce qui se transforme ainsi en esquisses ou en plans.
Son sens de l’humour grinçant, l’intrigante étrangeté des titres de ses œuvres mêlés à cette facture virtuose le placent dans une position très particulière dans la peinture actuelle.