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Marco Decorpeladia, "Schizomètres"
du 19 février au 16 mai 2010
Présentation
La maison rouge présente le travail encore inédit de Marco Decorpeliada (1947-2006), artiste non professionnel, qui a assidûment produit des créations fort singulières. Ses œuvres ont toutes à voir avec la question de l’épinglage diagnostique en psychiatrie par lequel il a été personnellement malmené. Dans une tentative de se dérober à cet étiquetage qui l’emprisonne dans des catégories, il « lui » réplique en fabriquant des objets qui interrogent cette nosographie psychiatrique. La chiquenaude initiale de sa démarche a été le constat d’une évidence. Il existe, à ses yeux, une correspondance entre les codes attribués aux troubles mentaux dans la dernière née des classifications psychiatriques, le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual - Revision 4), et les codes des produits du catalogue « PICARD SURGELES » : deux items, un même chiffre. À « 20.1, Schizophrénie, type catatonique continue », il répond « 20.1, Crevettes Roses entières cuites » et à « 42.0, Trouble obsessionnel compulsif (TOC) », il réplique « 42.0, Carottes en bâtonnets cuites vapeur ».

Marco Decorpeliada pervertit la classification avec ses premières pièces, réalisées à partir de mètres de charpentier, qu’il a appelées Schizomètres. Il traque aussi les manques de la nosographie sur des portes de congélateurs et il identifie la classification comme calcification avec un squelette. Sa production témoigne de ce que l’on pourrait appeler une véritable guérilla artistique. Guérilla contre l’armada du savoir référentiel et ses impasses. Guérilla joyeuse, ironique, parodique, comique, et néanmoins rigoureuse dans sa logique.
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