L’exposition inaugurale intitulée "L’intime" traite du rapport intime du collectionneur à ses oeuvres. Sur une idée originale de Gérard Wajcman, La maison rouge présente certaines formes de cette relation particulière en reproduisant grandeur nature des pièces d’habitations privées : chambres, salons, toilettes, bureaux, réserves.

Cette exposition ne traite pas chaque collection dans son intégralité. Au travers d’un fragment de chacun des espaces privés, il s’agit de faire apparaître différents modes de vie avec les oeuvres. Si certains collectionneurs ne vivent plus du tout avec leurs oeuvres, pour des raisons intellectuelles, par choix, ou par impossibilité pratique, d’autres au contraire, s’inscrivent plutôt dans le processus historique de l’accumulation. La plupart adoptent une attitude intermédiaire qui consiste à la fois à conserver, à prêter et à stocker.

Loin de toute tentative d’inventaire (l’exposition ne prétend pas à l’exhaustivité) ou de hiérarchisation (les pièces exposées correspondent à des collections de dimensions et de valeur diverses), "L’intime" confronte le spectateur à la "collection". Ce dernier est mis en présence de ce qu’il ne voit jamais : des oeuvres au quotidien, dégagées de toute la neutralité que leur doivent habituellement l’institution, la galerie ou le catalogue.