À l’occasion de son 10e anniversaire, la maison rouge présente du 14 juin au 21 septembre 2014,
Le mur – oeuvres de la collection Antoine de Galbert, onzième volet de la série d’expositions consacrées aux collections privées.Après dix expositions proposant des univers de collectionneurs variés, cette date anniversaire est l’occasion de montrer enfin largement la collection du fondateur et président de la maison rouge, Antoine de Galbert, une part d’intimité qui lui est chère et qu’il n’a jusqu’à présent que peu dévoilée. Mais à l’inverse des précédents projets autour de collections particulières, réalisés avec des commissaires qui ont fait des choix représentatifs dans de larges corpus d’œuvres, l’accrochage imaginé par Antoine de Galbert comporte cette fois-ci une spécificité remarquable :
« L’idée de cette exposition est née de l’observation quotidienne de ma bibliothèque, où le classement alphabétique des monographies crée d’invraisemblables voisinages. Jean Dubuffet cohabite avec Marcel Duchamp sur le même rayonnage. Cette "arche de Noé" me donne la sensation que tous les artistes naviguent sur le même fleuve pour les mêmes raisons, comme le remarque Christian Boltanski : « Que ce soit Aloïse, moi ou un artiste du 16e siècle, ce sont les mêmes questions qui sont posées : la mort, la recherche de la beauté, la nature, le sexe... Les sujets en art sont très limités. Seuls les mots et les vocabulaires diffèrent (...)». La bibliothèque est tout à la fois archive de la collection, souvenirs visuels d’un long voyage et musée imaginaire du collectionneur. [...] Délaissant l’idée déjà explorée par certains commissaires d’expositions, d’un accrochage par ordre alphabétique, j’ai choisi de présenter l’essentiel des œuvres de ma collection, s’accrochant au mur, à l’aide d’un logiciel renseigné seulement par leurs formats (encadrées) et leurs numéros d’inventaires.
Ce travail a été confié à un informaticien qui a utilisé la méthode dite de Monte Carlo, bien connue des mathématiciens, qui vise à calculer une valeur numérique en utilisant des procédés aléatoires, c’est-à-dire des techniques probabilistes.
L’appellation de cette formule fait allusion aux jeux de hasard pratiqués dans les casinos.
Retrouvez les interviews d’artistes réalisées à l’occasion de l’exposition :
http://www.lamaisonrouge.org/artistes/