A l’occasion de l’installation « I giardini di marzo » de Marie Denis dans le patio, produite par les Amis de la Maison Rouge, cette rencontre entend mettre en rapport l’univers littéraire d’un passionné de paysage et spécialiste du Land Art et les multiples facettes plastiques d’une artiste fascinée par la nature.

Vivre au vert et s’y mesurer, c’est aborder la nature comme un matériau de sculpture et de pensée. Il s’agira de questionner le rapport à l’expérience, au monument, aux traces et empreintes, à l’espace tridimensionnel et bien sûr au temps. Mettant de côté le discours écologique sans tomber pour autant dans le mysticisme, Gilles Tiberghien et Marie Denis prennent la nature comme une donnée indéterminée, où tout reste à inventer, un territoire à mobilité mentale, à façonner. Leurs univers littéraires et plastiques se saisissent du paysage pour y développer une pensée métaphysique, ayant trait à l’homme et sa relation au monde.

Marie Denis vit à Paris et travaille partout. Ses sculptures et installations prennent des formes et des techniques très variées, empruntées au sport, à l’art des jardins, aussi bien qu’à l’observation du quotidien. Sa dernière exposition personnelle a eu lieu au musée Denys Puech à Rodez.

Gilles A. Tiberghien est philosophe, il enseigne l’esthétique à l’université Paris I. Il a publié entre autres, Land art, éditions Carré, 1993, Nature, Art, Paysage, Actes Sud/ENSP, 2001, Notes sur la nature, la cabane et quelques autres choses, Le Félin, 2005, Finis terrae, Bayard, 2007 et Amitier, Le Félin, " Poche ", 2008.

Aurélie Voltz est curator indépendante à Berlin. Ses derniers projets ont vu le jour à la Maison Populaire à Montreuil (trilogie L’homme nu) en 2007, au Musée de l’Objet à Blois (Le Revolver à cheveux blancs) et à Artissima à Turin (Retour à soi) en 2008. Elle prépare une exposition au CAPC, Bordeaux autour de la collection en 2010.