Dans le cadre du cycle "L'esprit français, Contre-cultures, 1969-1989", au cinéma mk2 Bastille Beaumarchais
Adolpho Arrietta, Les intrigues de Sylvia Couski (1974, 1h30), projection en présence du réalisateurDans le sillage de Mai 68, Adolpho Arrietta devient le premier cinéaste underground. Son univers de conte de fées se peuple de nouveaux anges : ses amis travestis, les Gazolines dont Marie France, seront les héroïnes des
Intrigues de Sylvia Couski (1974) et de
Tam-Tam (1976). Les thèmes du cinéma d’Arrietta se précisent : des artistes rêvent de devenir à leur tour des œuvres d’art, le corps est envisagé comme le site d’une nouvelle création, l’identité est inventée de toutes pièces.
La vie de Marie France est exemplaire de la manière dont les contrecultures dans les années 1970 ont constitué un réseau de circulations fluides entre l’underground et le mainstream, dont les frontières sont poreuses et les figures mobiles. Elle est une égérie des Gazolines et du FHAR, au point de figurer en couverture du numéro de Recherches consacré aux « Trois milliards de pervers », où elle est interviewée par Michel Cressole. Celui-ci, avec Maud Molyneux et Hélène Hazera, entre peu après à Libération où Marie France apparaît régulièrement, dans des romans-photos ou citée dans les chroniques d’Alain Pacadis. Hélène Hazera lui fait rencontrer Adolfo Arrietta, avec qui elle joue le rôle d’une femme devenant une oeuvre d’art dans
Les Intrigues de Sylvia Couski.Tarif : 6,50 €
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