Quels liens entre l’art brut et les objets « magiques » ?,
par Nanette Jacomijn Snoep

Une gestuelle répétitive, systématique est indissociable de la confection et de l’activation d’un objet de pouvoir. Pour canaliser les forces, les attirer, les détourner ou les déposer en les réduisant d’une certaine manière au silence, on tord et on noue, on bourre et on enveloppe, on enduit et on transperce. Cette gestuelle caractéristique est aussi l’expression plastique d’une conjuration. Pouvons-nous donc ainsi établir un lien entre le processus de création d’une œuvre d’art brut et celui d’un objet magique ?

Invitée de cette quatrième séance:
Nanette Jacomijn Snoep
Conservatrice au musée du quai Branly, Nanette Jacomijn Snoep vient d’être nommée nouvelle directrice des trois musées d’ethnographie de Leipzig, de Dresde et de Hernnhut Elle a enseigné l’art africain à l’Ecole du Louvre, a réalisé de nombreuses expositions, comme Recettes des dieux. Esthétique du fétiche, Les maîtres du désordre, Vodou, l’art de voir autrement et dirigé des catalogues d’exposition dont Vodou. Autour de la collection Arbogast, présélectionné pour le Prix International du Livre d’Art Tribal 2014.

Pour la deuxième année consécutive, la maison rouge accueille le séminaire sur l'art brut dirigé par Barbara Safarova: "Parler de l'art brut aujourd'hui"
Les six séances proposées permettront d’explorer et d’analyser avec des invités le changement de regard sur l’art brut : comment l’art brut s’inscrit-il dans le champ culturel contemporain ? Comment parler de ces artistes aujourd’hui et que nous disent-ils à travers leurs créations ? Comme regardeurs contemporains, qu’y voyons-nous ?

Barbara Safarova est présidente de l’association abcd (art brut connaissance & diffusion), directrice du programme au Collège International de Philosophie, essayiste, et productrice.

en collaboration avec abcd & le Collège International de Philosophie