Présentation
Parmi les œuvres exposées à la maison rouge, nombreuses sont les écritures au néon. Elles appartiennent à l’histoire méconnue des écritures lumineuses, d’abord pyrotechniques -faites de bougies, de torches, de feux d’artifice et autres- et plus récemment électriques, à base d’ampoules ou de diodes. L’arrivée des tubes de verre remplis de gaz rares, véritables « encres gazeuses », rouge, violet, jaune, a marqué une étape décisive.
L’écriture au néon procède d’une mimétique originale. Le tube est proche du trait sans en avoir toutefois la cursivité ; les pleins et les déliés manquent. De même, le tube se prête mal au traçé de grandes capitales angulaires de type monumental. L’écriture au néon décline un lettrage spécifique, invente des graphismes « macaroniques », ni solennels ni intimes. Un artiste comme Théo Van Doesburg dessinera pour l’Aubette à Strasbourg (1928) « une sévère écriture rectangulaire » applicable aussi bien à l’intérieur du bâtiment que pour la « réclame en néon lumière » de la façade.
En regardant de près les œuvres exposées à la maison rouge on s’interroge : comment écrit-on au néon ? Quelles sont les contraintes auxquelles se confrontent les néonistes ? Quels types de projets leur proposent les artistes et comment y répondent-ils ?
Et du côté des artistes : quels dialogues s’engagent avec les artisans néonistes ?
Enfin : Comment vivent les écritures au néon dans le temps ? Quelles problématiques de conservation et de restauration soulèvent-elles ?
intervenants
Fataï Abiola
Cécile Dazord
Benjamin Thorel
Su-Mei Tse
vidéo
événement lié
du 17 février au 20 mai 2012
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néon, who's afraid of red, yellow and blue ?
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